La propulsion des pirogues le long du fleuve Sepik est encore de nos jours assurée manuellement à l’aide de pagaies (“ngusa” en dialecte national), adaptées à leurs utilisateurs et plus ou moins sculptées, pour affirmer le rang de son propriétaire. Même si de nos jours, elles sont moins esthétiques, elles sont façonnées dans des bois endémiques très denses dont les fibres présentent une bonne résistance mécanique aux efforts importants auxquels elles sont soumises. Le fleuve Sepik est le plus long cours d’eau de Nouvelle-Guinée. Véritable noeud de communication et refuge de nombreuses tribus isolées qui vivent le long de ses berges, le fleuve Sepik offre une grande diversité de paysages et d’écosystèmes le long de son cours incluant des marais, des forêts primaires et des montagnes. Le fleuve Sepik est sinueux et navigable et il se jette dans la mer de Bismarck au nord de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Contrairement à beaucoup d’autres gros fleuves, le Sepik n’a pas de delta ; il se jette directement dans la mer. Les magnifiques gravures des tribus vivant le long du fleuve sont remarquables. Le rite d’initiation des Latmul (passage entre l’état d’enfant et celui d’adulte) utilise la scarification. L’art du Sepik est l’objet d’expositions permanentes ou ponctuelles dans de prestigieux musées tels que le Musée du Quai Branly à Paris.

Recherchées par les collectionneurs d’arts océaniens, les statuettes, lances, masques, totems, pagaies et les coiffes ornées de coquillages jouent un rôle prépondérant au sein des différentes tribus du nord de la Papouasie; La plupart de ces objets usuels ou de cérémonie se transmettent encore de nos jours de génération en génération.