Appelé “arbre de pluie” (ou “albizia saman“) selon les régions, le suar est cet arbre formidable à plus d’un titre. Originaire d’Amazonie où il est encore très apprécié pour son ombre rafraîchissante, il s’est propagé par les naturalistes dans de nombreuses régions du monde bénéficiant du même climat chaud et humide. Certains spécimens peuvent atteindre une cinquantaine de mètres de hauteur sur une circonférence de plus de soixante mètres. L’herbe est ainsi toujours plus verte sous ce géant qu’ailleurs car ses feuilles abritent la flore (et la faune) du soleil mais se rétractent seulement quand la luminosité baisse. C’est pour ces qualités que de nombreux programmes de plantations de suars ont vu le jour en Asie depuis le début des années 80. Ce sont ces arbres arrivés maintenant à maturité qui sont abattus pour être progressivement remplacés par de nouveaux et ce pour la régénérescence des sols, sans que cela ne nuise à la déforestation de ces si belles forêts primaires.

Contrairement aux préjugés, les meubles ou objets en bois brûlé ne conservent ni résidus ni traces de charbon au toucher. Si elle est correctement pratiquée (ce qui est le cas de cette coupe), la technique du yakisugi (aussi appelée Shou Sugi Ban) est un savoir-faire qui ne s’improvise pas et qui a été évolué avec le temps. Il ne suffit pas simplement de brûler la surface du bois avec une torche…ce serait trop simple. La combustion a été stoppée en versant de l’eau sur le bois avant d’être brossées pour enlever les éventuels résidus de charbon puis sont recouvertes d’une lasure neutre.